Co-édité par la HEAD (Haute Ecole d’art et de design, Genève) et art&fiction, sans le socle propose une réflexion sur les enjeux de l’art dans l’espace public en rendant compte de 10 années de recherches élaborées dans le cadre d’un programme du laboratoire ALPes. Répondant à des commandes résultant de partenariats ou de résidences, les projets, qu’ils soient éphémères ou durables, partagent le même enjeu: répondre à une attente, dans une médiation où l’un des acteurs est absent, le passant.

La conception graphique de , réalisée par matière grise, met en valeur cette relation triangulaire entre artiste, commanditaire et public dans le cadre de l’appréhension du geste plastique dans l’espace public. La publication qui contient 5 chapitres est en effet articulée en 3 parties signifiées par des changements du papier sur lequel le contenu a été imprimé. On pourrait alors y voir un écho entre la première partie – réflexion théorique sur le sujet – et le commanditaire, tandis que la troisième aborde la question de la réception des œuvres et relèverait plutôt du parti du passant. Les 150 pages centrales de l’ouvrage sont, quant à elles, plus proches de l’étude de cas et pourraient dès lors être apparentées aux propos de l’artiste. La couverture sur laquelle figure un extrait de Marcovaldo d’Italo Calvino comme élément figuratif visuel sert d’indice au fait que l’ouvrage, s’il s’articule autour d’œuvres, est surtout le berceau d’une réflexion sur le sujet.