Black out

Black out, cartes postales grattables

Pour ce spectacle de la Compagnie Philippe Saire, entre œuvre chorégraphique et art plastique, la fosse dans laquelle les danseurs évoluent, entourés par le public qui les surplombe, est peu à peu recouverte d’une matière noire constituée de petites particules de caoutchouc que les mouvements déplacent en formant vides et pleins. La narration a ici en partie cédé sa place à l’intérêt du chorégraphe pour le dessin puisque le geste des corps sur les fragments noirs dispersés crée des sortes de tableaux abstraits. Le travail de photographie entrepris par Philippe Weissbrodt a alors eu un rôle clé puisqu’il a saisi des instants de cette peinture en mouvement, figeant à sa guise des images de cette toile mouvante dans une mise en abîme sensible.

Le travail de design graphique de matière grise a été réalisé dans le prolongement de l’idée du pigment noir qui est déplacé pour créer des formes par contraste avec le fond blanc sur lequel il est disposé. C’est ainsi, par exemple, que, pour la série de cartes postales réalisées pour ce spectacle, l’une d’elle a été conçue avec une encre noire grattable, dont l’abrasion laisse apercevoir le fond blanc et révèle des éléments de texte. Le visuel de tous les autres éléments de communication (affiche, brochure, flyer, pochette de DVD, etc.) sont alignés sur l’idée des pigments ou pixels noirs laissant apercevoir le fond blanc et s’écartant sur les lettres du titre Black Out.

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